Nico Rosberg, champion du monde et retraité

Loyola a écrit:

d’une part il fût confronté à Alonso lors de sa première saison sans avoir à rougir.

d’autre part bien rare sont les champions qui répondraient aux critères que tu évoques.

les conditions de la carrière d’Hamilton sont en fait assez standard dans l’histoire de la F1

Je le concède pour sa première saison. Après, ceux qui sont considérés parmi les plus grands rentrent dans les critères que je décris.

Par exemple Prost a été confronté à de très grands champions à ces cotés durant une très grande partie de sa carrière et n'a jamais été dominé, il a joué ou même remporté le titre avec une monoplace qui n'était pas la meilleure.

Senna sur piste mouillée était sans équivalent.

Le parcours de Lauda est exceptionnel etc.

En ce qui concerne Hamilton, il enchaine les titres depuis quelques saisons dans des conditions sont très favorables, pas de quoi s'enthousiasmer.

Prost, Senna, Mansell, Piquet sont quasiment des exceptions dans l'histoire de la F1 moderne

et même sur l'ensemble de l'histoire de la F1 on idéalise beaucoup le passé sur ces enjeux là.

Ce qui fait la noblesse de ce passé n'est en fait pas de cet ordre là.

Les saisons de domination sont bien courante, même si elles étaient plus courte, les risques bien plus conséquents et la régularité moins grande.

Les saisons très disputées ne sont en fait pas légion, même dans le passé et rare sont les champions à avoir eu des coéquipier capable de proposer une opposition lors de leurs années de sacre.

Au mieux on peut considérer que 40% des saisons ont été réellement disputés avec des écarts faibles.

Yosh, mais en fait Hamilton répond à presque tout ce que tu mets en avant. Hamilton a aujourd'hui un très grand niveau avec pas de points faibles marquants, quelles que soient les conditions. C'est ce qui fait la marque des grands.

Si tu considères que Hamilton ne répond pas au critère, la question à se poser est qu'est-ce qu'il devrait faire pour parvenir à mériter ce statut ? Et je ne parle que de son pilotage, un plateau plus relevé ou un coéquipier plus performant n'étant pas de son ressort (et n'a jamais été un critère pour les autres grands non plus).

Personnellement je ne vois pas comment Hamilton pourrait être plus fort que ce qui nous a déjà montré jusqu'ici.

Tu as raison, Hamilton ne peut pas grand chose pour modifier la perception que nous pouvons avoir de lui, il ne va pas prendre la risque de quitter la meilleure équipe du plateau ou son équipe le faire évoluer avec un coéquipier de premier plan.

Ce serait par contre très intéressant pour les observateurs et il pourrait y enrichir sa stature.

Par exemple, ce ne sont pas les titres d'Alonso en 2005 et 2006 qui nous permettent de le hisser au rang de meilleur(s) pilote(s) mais toutes les années ou il a bataillé dans des équipes en deçà en parvenant parfois à accomplir des performances très impressionnantes.

C'est dans la difficulté que l'on peut juger la valeur d'un très grand, pas quand tout est au beau fixe. Regardez pour Vettel, depuis 2014, la perception que nous pouvons en avoir a bien changé… Alors que pour Alonso, elle s'est bonifié après ses titres.

Ce qui me gène un peu, c'est d'avoir l'impression qu'Hamilton n'a pas besoin d'être à la limite pour gagner, faute d'opposition valable.

Il n'a pas vraiment à forcer son talent depuis 5 ans. Certes, Rosberg n'est défendu convenablement, mais celui-ci n'a pas non plus le niveau d'un Alonso, Vettel ou Verstappen. Et avoir Bottas à ses côtés ne fait que lui faciliter la tache.

Pour une fois je suis d'accord avec Yoschurri, la saison où Hamilton a été le plus impressionnant est sans conteste celle de ses débuts en 2007.

En 2008, il obtient le titre sans trop briller, commettant quelques boulettes (notamment celle au Canada).

Il ne m'a pas semblé non plus être vraiment au-dessus de Button chez McLaren entre 2010 et 2012, qui pourtant intégrait l'écurie bien plus tard que Lewis.

Qu'importe si Hamilton n'est pas responsable du manque d'adversité, le constat est le même : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

La liste des pilote ayant réussi à remporté un titre en battant un équipier champion en titre est bien courte.

Sauf erreur, nous avons :

- Rosberg face à Hamilton en 2016
- Prost face à Senna en 1989
- Prost face à Lauda en 1985
- Hulme face à Brabham en 1967 (Dans une écurie dont il était propriétaire, la palme de la sportivité)