Ferrari

Loyola a écrit:

Tient cela m'étonnait que le Calimero number one ne fasse pas sa pleureuse et ne trouvent pas des responsables à ses problèmes ailleurs :

http://motorsport.nextgen-auto.com/Le-president-de-Ferrari-tacle-Mercedes-et-la-FIA,64561.html

En ce moment je rédige quelques résumés sur les années 74-75, lorsque Montezemolo était directeur sportif de Ferrari. Il n'a pas tellement changé: à l'époque il mettait son poing dans la figure à un directeur de course qui sanctionnait justement Regazzoni. 

La Mazarine d'Agnelli  

Au fait je suppose que tu connais l'anecdote de son recrutement par Enzo suite à une émission de radio ?

Loyola a écrit:

Au fait je suppose que tu connais l'anecdote de son recrutement par Enzo suite à une émission de radio ?

Ah tiens non  

Jeune rallyman, il participait à une émission sur la RAI où un auditeur avait pris à parti le peu de résultat de Ferrari et l'inutilité de ce "sport" de riches défendu par Enzo.

Il avait argumenté avec finesse pour défendre Ferrari et c'est suite à cela qu'Enzo pris contact avec lui, qu'il arrêta son droit et rejoignit la Scuderia.

D'accord. 

Mais il doit quand même surtout son poste à ses liens avec la famille Agnelli non ? D'ailleurs je ne sais pas si après 74 le Commandatore avait encore les mains tout à fait libre pour diriger son équipe. N'est-ce pas FIAT qui lui a imposé l'abandon de l'endurance pour se recentrer sur la F1 ?

La prise de contrôle de Ferrari par la holding familiale des Agnelli avait évidement changée la donne.

Je dois avouer ne croire qu'à moitié à la belle histoire ci-dessus.

Les liens entre Montezemolo et Agnelli sont très fort, une rumeur tenace prétend même qu'il est le fils illégitime de ce dernier.

La situation de Ferrari aussi bien économiquement que sportivement été très complexe à cette époque, la prise de contrôle par les Agnelli visait à éviter l'achat par Ford.

Si je ne me trompe pas d'ailleurs Montezemolo a tellement servi l'Avvocato qu'il a rempli le rôle de "régent" à la tête de l'empire industriel le temps que le petit-fils soit prêt pour la succession.

Pour ce qui est de Ferrari on peut noter dans le choix des directeurs sportifs à partir des années 70 une nette emprise de Fiat: après Montezemolo on trouve Daniele Audetto qui avait dirigé auparavant Lancia, autre filiale du groupe, en rallye. Par contre pour Marco Piccinini, je ne sais pas s'il était lié à Fiat.

Par contre il est intéressant de noter que le directeur sportif de 1977 Roberto Nosetto, et son successeur Piccinini, avaient tous les deux représenté l'Italie auprès des autorités sportives auparavant. Des hommes de confiance donc...

Montezemolo déjà dans son rôle de pleureuse  , après le Grand Prix de Grande-Bretagne 74 (perdu par Lauda à cause d'une crevaison):

Contrairement à certains pilotes ou équipes, je ne pense pas que Ferrari et ses dirigeants sont des pleureurs.
Je pense qu'ils sont surtout très politisés dans la Scuderia et usent de cela.

Tony a écrit:

Si je ne me trompe pas d'ailleurs Montezemolo a tellement servi l'Avvocato qu'il a rempli le rôle de "régent" à la tête de l'empire industriel le temps que le petit-fils soit prêt pour la succession.

Le parcours de Montezemolo est long et complexe, il fût effectivement entre autre l'homme lige de la famille Agnelli.

Tony a écrit:

Par contre pour Marco Piccinini, je ne sais pas s'il était lié à Fiat.

J'ai souvent côtoyé Piccinini à Monaco dont il est maintenant ressortissant et où il vit depuis le débuts des années 70.

C'est un homme d'affaire aux activité multiple héritier d'une famille italienne prospère.

Son coeur de métier est la banque, bien qu'il soit diplômée en architecture  

Il exerce sans discontinué des fonctions bancaires en principauté depuis le milieux des années 70.

Il a créait diverses sociétés dont certaines liées aux sports mécanique.

C'est un véritable passionné de sports mécaniques.

Il est associé dans la holding de Montezemolo.

Il a été brièvement ministre des finances de la principauté.

Membre du board d'un nombre conséquent de société, conseillé pour pas mal d'entreprises ...

Un homme de l'ombre, brillant et très fin politique.

Pour moi un des rare mec au niveau de Bernie avec qui il accoucha des accords concorde.

Vous voyez un autre cas de retour à plein temps d'un pilote chez Ferrari vous ?

Berger et Regazzoni

pour ma part j'aurais choisi Hulkenberg. La jeunesse allié au champion c'était assurer le présent et préparer la relève

F1spirit a écrit:

Berger et Regazzoni

Merci, pour Regazzoni, ce fût juste une parenthèse d'un an chez BRM.

F1spirit a écrit:

pour ma part j'aurais choisi Hulkenberg. La jeunesse allié au champion c'était assurer le présent et préparer la relève

Il faut avouer que la F1 manque de second couteaux sérieux capable d'assurer efficacement un rôle de second pilote dans une écurie tel Ferrari.

Quant aux génération montante, il n'y a rien de très solide méritant un baquet dans un top team.

Le choix de Raikkonen est finalement peut être plus pragmatique que stratégique : personne ne répondant au cahier des charges habituel du n°2 solide.

Loyola a écrit:

Il faut avouer que la F1 manque de second couteaux sérieux capable d'assurer efficacement un rôle de second pilote dans une écurie tel Ferrari.

Quant aux génération montante, il n'y a rien de très solide méritant un baquet dans un top team.

Le choix de Raikkonen est finalement peut être plus pragmatique que stratégique : personne ne répondant au cahier des charges habituel du n°2 solide.

Il ne faut pas exagérer non plus, des pilotes comme Hülkenberg, Sutil, Di Resta ou Kobayashi auraient pu faire l'affaire je pense.

Il est certain que la Scuderia a décidé d'engager Räikkönen pour ses qualités de pilotes, mais je me demande si ce choix n'aurait pas été fait également dans le but de satisfaire, voire calmer, les tifosi qui commencent à trouver le temps long ... Après tout, le Finlandais est le dernier pilote sacré champion du monde sur Ferrari.

Malgré les bons résultats qu'à pu faire Kimi chez Ferrari, je doute fortement que la scudéria soit gagnante dans l'affaire.

Ce mec est un individualiste poussé à l'extrême et quelqu'un de très cupide.

Cela avait finit par tourner en eau de boudin il y a quelques années, je doute que la donne est fortement changée...

Alors en plus, avec Alonso à ses cotés, le duel pourrait tourner court.

Les propos de Prost qui recouvrent pleinement mon point de vu, sur de nombreux points :

http://motorsport.nextgen-auto.com/Prost-Ferrari-a-pris-un-risque-avec-un-tel-duo,66247.html

Jim Clark a écrit:

Il ne faut pas exagérer non plus, des pilotes comme Hülkenberg, Sutil, Di Resta ou Kobayashi auraient pu faire l'affaire je pense.

Oui mais faute de mieux, il y a du potentiel mais rien de très évident.

Pas un de ces pilotes ne convainc de son avenir brillant sans l'ombre d'un doute.

Jim Clark a écrit:

Il est certain que la Scuderia a décidé d'engager Räikkönen pour ses qualités de pilotes, mais je me demande si ce choix n'aurait pas été fait également dans le but de satisfaire, voire calmer, les tifosi qui commencent à trouver le temps long ... Après tout, le Finlandais est le dernier pilote sacré champion du monde sur Ferrari.

J'ai aussi pensé à cette aspect com qui pourra servir de point de fixation, cela n'est sans doute pas au coeur de la décision mais cela peut être un bénéfice collatéral : du story-telling a vendre à la presse pour éviter qu'elle parle d'autre chose.

Historiquement, c'est aussi la première fois il me semble que deux pilote se retrouvent réunis alors qu'ils se côtoient et rivalisent depuis très longtemps. C'est rare pour des fins de carrière. Alonso et Räikkönen se sont déjà battus pour le titre en 2005, soit il y a... huit ans ! En Formule 1 ce n'est pas une paille.

Effectivement c'est sur ce point aussi assez atypique.

- Lauda/prost n'avaient pas été rivaux pour le titre et Prost n'était pas encore titré.
- Mansell/Piquet n'avaient pas été rivaux pour le titre et Mansell n'était pas encore titré.
- Senna/prost n'avaient pas réellement été rivaux pour le titre avant McLaren.

A la limite c'est le tandem Prost/Mansell qui avait connu le plus de rivalités directes avant, même si le britannique n'était pas titré.

Tony a écrit:

Historiquement, c'est aussi la première fois il me semble que deux pilote se retrouvent réunis alors qu'ils se côtoient et rivalisent depuis très longtemps. C'est rare pour des fins de carrière. Alonso et Räikkönen se sont déjà battus pour le titre en 2005, soit il y a... huit ans ! En Formule 1 ce n'est pas une paille.

Et en 2007 aussi ils ont été rivaux.  

S'en est vraiment fini des velléités de ré-italianisation de l'écurie suite au départ de Todt, la scuderia débauche à tour de bras.

C'est peut-être un détail, mais je trouve qu'il n'est pas sans signification:

Je me suis aperçu que depuis 2009, Ferrari n'a réalisé que quatre poles positions !

Contre cinquante à Red Bull, quatorze pour McLaren, neuf pour Mercedes... et deux pour Williams.