1989-2013 : Les années Atmo

Un petit fil pour faire un petit bilan d’un quart de siécle où la suralimentation fût bannie.

Une ère qui commence et fini lors d’un GP du Brésil.

Commençons par les victoires :

Renault	145	38.26 %
Ferrari	128	29.84 %
Mercedes	90	25.94 %
Honda	30	13.76 %
Ford Cosworth	21	7.98 %
BMW	11	6.36 %
Mugen Honda	4	2.72 %

C’est Renault, l’artisan du retour audacieux du turbo en F1, qui au final domine assez nettement cette période où la suralimentation fût interdite.

Au passage le nb de GP, histoire de pouvoir mettre en perspective les résultats.

Ferrari	429	100%
Renault	379	88%
Mercedes	347	81%
Ford Cosworth	263	61%
Honda	218	51%
BMW	173	40%
Petronas	151	35%
Mugen Honda	147	34%
Toyota	140	33%
Yamaha	116	27%
Peugeot	115	27%
Cosworth	114	27%
Hart	82	19%
Lamborghini	80	19%
Judd	52	12%
Playlife	49	11%
Ilmor	37	9%
Supertec	33	8%
Asiatech	33	8%
Arrows	32	7%
Fondmetal	17	4%
European	17	4%
Acer	17	4%
Sauber	16	4%
Mecachrome	16	4%
Porsche	4	1%

Maintenant le nb de titres pilote :

Renault	11	44%
Ferrari	6	24%
Mercedes	4	16%
Honda	3	12%
Ford Cosworth	1	4%

Le nb de titres constructeur :

Renault	12	48%
Ferrari	8	32%
Honda	3	12%
Mercedes	2	8%

Pour les pole positions :

Renault	163	43.01 %
Ferrari	101	23.54 %
Mercedes	91	26.22 %
Honda	41	18.81 %
BMW	18	10.40 %
Ford Cosworth	8	3.04 %
Toyota	3	2.14 %
Hart	1	1.22 %
Playlife	1	2.04 %
Mugen Honda	1	0.68 %
Cosworth	1	0.88 %

Pour les meilleurs tours en course :

Renault	142	33,10 %
Ferrari	124	28,90 %
Mercedes	94	21,91 %
Honda	20	4,66 %
Ford Cosworth	20	4,66 %
BMW	19	4,43 %
Toyota	4	0,93 %
Judd	2	0,47 %
Peugeot	1	0,23 %
Playlife	1	0,23 %
Supertec	1	0,23 %

Pour les podiums :

Renault	367	28,5%
Ferrari	364	28,3%
Mercedes	260	20,2%
Honda	86	6,7%
Ford Cosworth	76	5,9%
BMW	62	4,8%
Toyota	17	1,3%
Mugen Honda	16	1,2%
Peugeot	14	1,1%
Playlife	6	0,5%
Judd	4	0,3%
Petronas	4	0,3%
Mecachrome	3	0,2%
Supertec	3	0,2%
Hart	2	0,2%
Yamaha	2	0,2%
Lamborghini	1	0,1%

Le nombre de doublé :

Renault	54
Ferrari	43
Mercedes	27
Honda	7
BMW	4
Ford Cosworth	1
Mugen Honda	1

Et enfin le nb de tours en tête :

Renault	9 361	34,9%
Ferrari	7 229	26,9%
Mercedes	5 620	20,9%
Honda	2 147	8,0%
Ford Cosworth	1 208	4,5%
BMW	861	3,2%
Mugen Honda	153	0,6%
Toyota	93	0,3%
Yamaha	62	0,2%
Judd	45	0,2%
Playlife	28	0,1%
Peugeot	20	0,1%
Supertec	8	0,0%
Cosworth	5	0,0%
Hart	3	0,0%
Petronas	3	0,0%

Il manque en chiffre pour mettre en évidence que sur cette période certains motoristes étaient présents sur de nombreuses monoplaces par rapport à d'autres ce qui fausse l'interprétation de savoir qui du moteur ou de la voiture comptait réellement.

ça cela n'existe pas la F1 est toujours la sommes de plusieurs facteurs qu'on ne peut séparer.

pour le reste même pour les motoristes fournissant plusieurs écuries ont rarement eu sur cette période plusieurs écuries contribuant fortement au palmarès d’un motoriste sur une même saison.

ce n'est pas l'ére du Cosworth ;-)

On peut assez nettement délimiter trois périodes durant ces vingt-cinq années:

- Une première période "Renault", de 1989 à 1997, qui commence certes par une courte domination de Honda.
- Une période McLaren-Mercedes / Ferrari entre 1998 et 2004.
- Et une deuxième période Renault de 2005 à 2013, avec trois saisons creuses (2007-2009).

Le passage du V10 au V8 en 2006 n'a pas sensiblement changé la donne...

Williams et Redbull représentent plus des trois quarts des victoire de Renault sur cette période.

Renault n’en représente que 13,8%, Benetton 8,3%

Le nombre d’écuries équipée par Renault ne pèse pas bien lourd.

Il n’y a qu’en 1995 où elle a réellement pesé avec 11 victoires Benetton et 5 à Williams.

Bref le palmarès de Renault c’est quasiment construit avec un seul constructeur par saison.

Toutefois je me demande si la motorisation a eu autant d'impact à l'époque V10 qu'à l'époque V8. J'en doute fort. Si on se souvient, il y a 20 ans, tout le monde voulait avoir le V10 Renault comme Williams. Ron Dennis a fait des pieds et des mains pour s'entendre avec Viry-Châtillon... et finalement il a récolté le moteur Peugeot...

J'imagine ce genre de quête au meilleur moteur aujourd'hui. Mais peut-être que les turbos vont changer les choses.

Après que le dévellopement est été figé la part du moteur dans l’équation est cette devenue plus faible, mais je crois malgré tout que Renault n’est pas pour rien dans les succès de Redbull.

Ce n’est pas le meilleur bloque en puissance absolue mais il est redoutable en terme de consommation (et donc de poids embarqué), d’exploitation et d’intégration.

Il sera très intéressant de voir ce que parvient à faire Renault en 2014, l’équipe de Viry-Châtillon fût sur cette période celle capable de faire le plus avec le moins.

Même si cela a plus de causes économiques que techniques, on peut aussi souligner l'énorme déclin du nombre de motoristes engagés en Formule 1 sur 25 ans.

Ils ne seront plus que trois l'an prochain, ce qui doit être le nombre le plus faible depuis le règne des Ford-Cosworth dans les années 70.

Par contre je crois que jamais une marque n'aura autant joué au serpent de mer: cela fait combien de temps que l'on annonce l'arrivée de VW ? 10 ans ?

Honda arrive en 2015 pour rééquilibrer.  

Concernant l'importance du moteur Renault, il n'était clairement pas le plus puissant, ses vitesse de pointes étant souvent plus faibles, mais il est clair que sur d'autres tableau il est mieux.
Après Ferrari et Mercedes arrivaient à signer de bons résultats derrière la Red-Bull et avec leur moteur, si Renault n'est pas étranger au succès de Red-Bull, ça devait se jouer à peu de choses.

Tony a écrit:

Par contre je crois que jamais une marque n'aura autant joué au serpent de mer: cela fait combien de temps que l'on annonce l'arrivée de VW ? 10 ans ?

C’est pour moi avant tout un fantasme de plumitif  

Au fait pourquoi VW ne tente pas l'aventure ? Parce qu'ils n'ont rien de plus à gagner que leurs succès ultra-faciles en endurance ?

Tony a écrit:

Même si cela a plus de causes économiques que techniques, on peut aussi souligner l'énorme déclin du nombre de motoristes engagés en Formule 1 sur 25 ans

Pas en de plus forte proporsion que celle des écuries sans espoir de victoires  

Depuis 1970 il n’y a que 7 motoristes ayant remporté au moins 20 GP et 11 en ayant remporté au moins 1.

Après sur la même période 25 motoristes s’y sont essayé sans succès.

Ça demande un investissement important à réaliser, que ce soit en infrastructure, en masse salariale, en équipements et la recherche à effectuer dessus. Il faut être certain des retombées en terme économiques ou d'images de marques. Même Renault en a douté plus d'une fois de cet investissement malgré les succès. VW et Renault sont pourtant des marques qui sont sur le même segment de marché des ventes.

Tony a écrit:

Au fait pourquoi VW ne tente pas l'aventure ? Parce qu'ils n'ont rien de plus à gagner que leurs succès ultra-faciles en endurance ?

Rien à gagner en F1, le groupe est une belle machine à cash qui tourne fort bien.

Audi et Porsche s’en sorte fort bien eux aussi sans F1.

Il faut vraiment avoir de bonnes raisons pour être en F1  

Après, n'est pas stratégique de la part des constructeurs qui de se concentrer sur une seule catégorie ?
Je m'explique, j'ai l'impression que depuis quelques années les constructeurs ne s'engagent plus que sur une catégorie à la fois au lieu d'être présent partout. Cela limite non seulement les investissements, mais surtout s'il n'y a que quelques constructeurs par catégorie, il y a plus de chance de gagner quelque part que d'être présent sur tous les tableaux. Par exemple, Peugeot s'est mis en Endurance en évitant soigneusement la F1 (du moins, son investissement y restait faible), Renault en F1, Citroen en WRC, etc.

Cela expliquerait pourquoi Audi et VW qui cartonnent ne viennent pas en F1 et inversement (Ferrari, Mercedes et Renault ne sont pas ailleurs).

En parlant d'efficacité économique, je me suis souvenu de l'opposé de Renault : Toyota. L'un des plus grands constructeurs autombiles qui investit autant (voire plus ?) que Ferrari pour récolter que de maigres podiums et places d'honneurs.

Même excercice pour les constructeurs sur cette période :

Les victoires :

Ferrari	127	29,6%
McLaren	112	26,1%
Williams	74	17,2%
Red Bull	47	11,0%
Benetton	26	6,1%
Renault	20	4,7%
Brawn GP	8	1,9%
Jordan	4	0,9%
Mercedes	4	0,9%
Lotus	2	0,5%
Ligier	1	0,2%
Stewart	1	0,2%
Honda	1	0,2%
BMW Sauber	1	0,2%
Toro Rosso	1	0,2%

Les titres pilotes :

McLaren	6	24%
Ferrari	6	24%
Williams	4	16%
RedBull	4	16%
Benetton	2	8%
Renault	2	8%
Brawn	1	4%