Grand Prix d'ESPAGNE 2012 - 05/20

On ne serait pas en train de nous faire un revival de la saison 1982 par hasard ?

C'est le trentième anniversaire du sacre de Keke Rosberg, mais quand même ...
Pour avoir 11 vaincqueurs différents comme en 1982, ce n'est pas gagné, mais 5, c'est déjà pas mal, et ce n'est sans doute pas terminé.
A noter que pas moins de 7 écuries s'étaient imposées en 1982.

Hamilton, Räikkönen, Grosjean, Schumacher, Webber et même peut-être Senna, au vu des performances de la Williams ce week-end, peuvent prétendre à une victoire cette saison. Avec un peu de chance, les pilotes Sauber également.

En tout cas, de toutes les monoplaces, la Lotus semble être la plus homogène. Jamais la meilleure sur un grand prix mais à l'aise sur tous les circuits et dans toutes les conditions météorologiques, elle pourrait devenir une prétendante sérieuse au titre ...

Quant au grand prix d'Espagne, on a rarement vu de courses aussi disputées sur ce circuit.
Vettel, Kobayashi et Hamilton ont fait pas mal d'animation, notamment avec des dépassements culottés.

Mais biensûr la grosse surprise vient de Maldonado et de la Williams.
Ca fait plaisir de voir cette écurie aux avant-postes après 7 saisons sans victoire et une année 2011 à oublier.
Je me dis que finalement, Räikkönen n'aurait pas fait une si mauvaise affaire en signant chez Franck Williams, même s'il n'y a rien à regretter.
D'ailleurs, un pilote constant, c'est un peu ce qu'il manque à l'écurie en ce moment à mon avis.

McLaren est encore passé à côté de son week-end, surtout à cause d'erreurs indignes d'une grande écurie.

Je ne sais pas si Red Bull donne vraiment des ailes, mais des ailerons certainement ... A croire que l'écurie s'est cru dans une énième scéance d'essais barcelonaise.
Ceci dit, le rythme de Vettel après ce changement de museau avait l'air pas mal.
Par contre, Webber hors des points à la régulière, ça le fait moyen ...

Lotus signe encore un podium et marque 27 pts grâce à ses deux pilotes, soit plus que toute autre écurie sur ce GP.

La Ferrari semble avoir bien progressé depuis Bahrein. Mais Massa n'en tire rien de plus que d'habitude, à part un Drive Through ...

Par finir, Schumacher est en mode "loser" cette saison ...

Jim Clark a écrit:

On ne serait pas en train de nous faire un revival de la saison 1982 par hasard ?

N'oublions pas que ce fût aussi une saison assez tragique.

les conditions de cette saison furent des plus particuliéres :

Des Renault trés largement dominatrices, mais manquant cruellement de fiabilité.
Une Scuderia perdant Villeneuve, puis Pironi alors promis au sacre.
Guerre FiSA/FOCA

La forme de la saison que nous vivons me semble fort différente.

Loyola a écrit:

Des Renault trés largement dominatrices, mais manquant cruellement de fiabilité.

Le fameux système d'injection qui cassait tous les week-ends.
C'était une toute autre époque...

Ce fût aussi la saison de la transition entre atmo & turbo.

Cosworth avait remporté une moitié des GP.

Le turbo dominait déja mais manquait de fiabilité et souffrait encore d'une inertie qui l'handicapé sur certain circuit.

Je me demande si la situation actuelle n'a pas juste lié à un phénomène observable depuis quelques années déjà.
Nous savons qu'une Formule 1 est une voiture très sensible à la moindre variation tellement c'est précis comme comportement. Et depuis quelques années nous avons déjà vu que des voitures étaient meilleures sur certains circuits que d'autre pouvant entrainer une permutation des performances de chacun, suivant les types de virage, la puissance moteur exigée, etc. D'ailleurs c'était très visible quand Mclaren et Ferrari étaient en lutte dans les années 2000 où l'un d'eux pouvait être imbattable et le suivant à la merci de l'adversaire.

Il est possible que les voitures actuelles soient dans des configurations très fines et adaptées à certains circuits d'où la permutation continuelle depuis le début de saison. Peut être que ce phénomène s'applique en premier lieu sur les pneus et fait qu'il est également difficile de les maitriser, vu que le moindre changement aérodynamique affecte les pneus qui sont très sensibles cette année. Si c'est le cas, il sera probablement difficile d'avoir un classement stable cette siaosn car la configuration des pistes changent tout au long de l'année.

Je partage en grande partie ton point de vue.

Le succès en F1 est devenu le fruit d'une parfaite adéquation entre les contraintes spécifique à un circuit et le package aligné.

La plage de bascule entre efficience et inadéquation est devenue fort étroit et nous avons parfois vu dans le passé une équipe largement dominante sur la saison confronté à des difficultés phase à une donne spécifique sur un circuit.

Le fait que Pirelli est sciemment choisis cette saison de proposer des pneumatique qui n'ont pas été conçus sur des critère d'optimisation des contraintes rend la capacité à offrir un package en adéquation avec le circuit extrêmement difficile.

Je soupçonne même Pirelli de ne pas avoir poussez bien loin le travail de caractérisation des modèle de simulation numérique des enveloppes qui permettaient dans le passé aux écurie de travailler virtuellement l'optimisation de leur machine avant les GP.

Le point de compromis est devenu si étroit que le pilote y retrouve aussi un rôle important dans l'équation, il doit tenter de s'adapter à une situation spécifique sur chaque GP ce qui donne de grande disparités de performance entre des équipiers de même niveau, comme nous l'avons constaté le WE dernier chez McLaren.

La situation de Lotus est assez particulière, la monoplace semble offrir un bon compromis en toute situation sans jamais parvenir à toucher à l'optimum.

Il y a là aussi un aspect intéressant, pour pouvoir prétendre à la victoire la monoplace doit visiblement avoir des spécificité comportementales spécifiques qui ne sont pas les même d'un GP sur l'autre. La machine capable de toucher cette optimum en toute situation ne semble pas exister.

Un certain recentrage du rôle du pilote n'est pas pour déplaire... Depuis tout ce temps durant lequel nous patientions pour que cela advienne !

Tu vois un recentrage sur le rôle du pilotage toi ?

Relatif.

Trés relatif

Ce qui me faisait songer à cet aspect de la discipline version 2012, c'est justement votre discussion sur le compromis trouvé par chaque ingénierie pour les courses de cette saison, plus encore que les saisons précédentes.
Dans un tel contexte, il ne me semble pas présomptueux de considérer le pilote comme ayant un rôle un peu plus déterminant que par le passé, notamment pour tenter de compenser certaines lacunes des simulations des équipes mises à mal par la nouvelle donne des pneumatiques (entre autres).

Je ne suis pas très certain que les pilotes puissent compenser beaucoup plus que par le passé, d'excellant pilote ayant connu la victoire cette saison peuvent se retrouver au fraises.

Si la capacité du pilote a s'adapter à la donne pèse évidement dans la balance, elle semble elle aussi assez aléatoire.

Bref je ne pense pas que la très grande variabilité des résultats cette saison doivent beaucoup à un rééquilibrage des paramètres de l'équation en faveur du pilote.

Comme depuis longtemps, ils doivent tirer le maximum du potentiel d'un package, la nouveauté est que l'adéquation de ce package au circonstance n'est plus un paramètre quasi-continu aux variations lentes.

Ceratins pilotes restent plus capable que d'autre de tirer le maximum d'une donne comme par le passé et en tire profit, mais ils restent incapable de faire triompher un package très éloigné de l'optimum.

Loyola a écrit:

Ceratins pilotes restent plus capable que d'autre de tirer le maximum d'une donne comme par le passé et en tire profit, mais ils restent incapable de faire triompher un package très éloigné de l'optimum.

C'est une évidence universelle en Formule 1.