Grèves

Ce n’est pas un rebond c’est une fixation sur un point de détails en réponse à une digression de Kiwi.

J’évoque la problématique d’un monde où la proportion d’inactif croit mécaniquement et des révolutions profondément que cela implique et que nul ne regarde en face.

Parlant du ratio inactifs/actifs...

Quid, à côté, de la richesse produite PAR actif? Est-elle suffisante à l'heure actuelle pour faire face à l'inexorable progression démographique "occidentale", allant davantage de retraités en proportion de la population totale?

D'autre part, à côté des 3 propositions que tu as faites pour assurer le futur des retraites, il en est une autre, bien évoquée celle-ci, par beaucoup de monde désireux d'en finir avec le système de retraites par répartition: il s'agit de la création d'un système de cotisations privé, à l'américaine...

greencreeper a écrit:

Quid, à côté, de la richesse produite PAR actif? Est-elle suffisante à l'heure actuelle pour faire face à l'inexorable progression démographique "occidentale", allant davantage de retraités en proportion de la population totale?

La question n’est pas de savoir si elle est suffisante, c’est de savoir ce que sont usage implique économiquement et ce vers quoi cette richesse produite est affecté.

Une société offrant de façons équitable et uniforme une fin de vie décente à un nombre d’inactif en forte croissance relative ne peut le faire qu’au prix de réel choix économique car cela implique d’utiliser une part de plus en plus importante du PIB pour cela.

Soigner et faire vivre une part, non productive, de plus en plus grande de la population n’est pas un choix neutre loin s’en faut.

Cette question aura des conséquences très profonde que peu de politique osent présenter tant cela est explosif.

Mon poste me semblait très claire sur cette question, ces histoires de nombre d’anuité de cotisation ne sont que des anecdotes de gestion à courte vue.

greencreeper a écrit:

D'autre part, à côté des 3 propositions que tu as faites pour assurer le futur des retraites, il en est une autre, bien évoquée celle-ci, par beaucoup de monde désireux d'en finir avec le système de retraites par répartition: il s'agit de la création d'un système de cotisations privé, à l'américaine...

Il n’y a pas d’autre alternative dans le cadre que je définissais :

Loyola a écrit:

Si on veut vraiment réfléchir, c’est la question de la forme que devrait prendre un système de pension et de protection sociale solidaire dans un monde où la proportion d’actifs décroit de plus en plus parmi la population.

La capitalisation n’est pas un système socialement équitable.

Sur la capitalisation, la faute en revient à nos politiciens, et aux technocrates, qui ne savent penser que "socialiste".

Si on avait commencé à l'instiller il y a cinquante ans, quand les projections démographiques montraient déjà la probable évolution de la pyramide des âges, on serait aujourd'hui avec un système mixte, majoritairement en "capi", déjà moins vulnérable, et tout le monde aurait admis qu'il faut cotiser à des fonds de pension.

Ca ne résoudrait pas forcément la question, mais on éviterait le désastre qui menace.

Mais voilà ! Nos"élites", sortant toutes du même moule, n'ont jamais voulu l'imaginer, préférant la solution qui nous pend au nez, bien socialiste... la fiscalisation, confiscatrice et ruineuse pour les éléments les plus dynamiques de la population, les ménages "moyens".

Ca me rappelle "on est au bord du gouffre ? Il nous faut faire un grand pas en avant !"

Parce qu'il ne faut pas s'y tromper ! Les vrais riches, ceux à qui Marchais voulait "tout prendre", ont déjà mis leur fric à l'abri, et se barrront là où ils auront une paix royale.

Les entreprises délocalisent à tour de bras, parce que les socialistes qui nous gouvernent sont tellement complices du grand capital apatride, leur sponsor, qu'ils n'ont rien fait pour les en empêcher, et qu'il est maintenant trop tard. Il n'y a plus rien à saisir valablement.

Autrement dit on est mal... très mal !

Un indice ? Il est symbolique mais quand même : l'acheteur probable de Jaguar est... TATA !

Ta tante est riche

pourquoi ne pas fiscaliser les gros eux qui gagne des milliards et qui sont de plus en plus riches
c'est pas plus compliqué pour trouver le financement des retraites
mais évidemment comme dit marx les hommes politiques issues de la classe dominante défendent les intérêts de la classe dominante.
donc c'est nous qui allons casquer à coup sûr.
cela dit je suis pour qu'on prenne sa retraite à l'âge que l'on désire après 60 ans. quelle est cette règle cartésienne de devoir s'arrêter à 60 ans

on ne peut pas s'arrêter a 60 ans.
40 ans de cotisations de toutes façons...

F1spirit a écrit:

pourquoi ne pas fiscaliser les gros eux qui gagne des milliards et qui sont de plus en plus riches

Pas si simple dans le cadre d’une économie globalisée : une politique en rupture franche avec la doxa libérale implique un isolement difficilement négociable.

Le capitalisme c’est infiniment renforcé par la création ’interdépendances globales qui obère les chances de succès des solutions hétérodoxes locales.

Mais effectivement face à l’évolution actuelle du ratio entre ressources humaines productive et non productive la question de l’élargissement de l’assiette de financement de la solidarité via l’impôt ne peut que se poser en termes de choix de société.

Si nous voulons assurer une vie digne à tous ceux qui deviennent surnuméraire dans les besoins de ressources productives il faut envisager une forme de partage des richesses produites en rupture avec le modèle actuel.

L’allongement de l’espérance de vie est peut-être le plus fort des dangers pesant sur le modèle libéral actuel, car le jour où la population prendra conscience qu’il y a antinomie entre le désire légitime de vivre plus longtemps et la capacité du système à rendre cela viable il y a de grand risque de soulèvement des masses.

Le modèle n’a pas intégré le vieillissement de la population et fait tout pour éluder cette grave question.

Le grand soir sera peut-être celui du crépuscule des espoirs d’une population vieillissante.

ce qui veut dire que les vieux se soulèveront pour aller brûler des voitures à l'inverse des jeunes qui seront persécutés


plus sérieusement je pense que la question du soulèvement est intéressante: quels grands changements dans la société française ne sont pas faits par la voie du soulèvement:
Politique d'abord, je pense à 1789 et l'introduction de la bourgeoisie et non du peuple dans le pouvoir.
Sociale ensuite,les luttes sociales pour des acquis sociaux dont 1968 en est un des derniers exemples avant que l'individualisation de la société n'en sonne le glas.
Aujourd'hui elle reste fragmentaire mais pour conserver les acquis uniquement par la voie syndicale ou sur un mode plus violent: la crise des banlieues qui n'a malheureusement rien changé si ce n'est à la télé pour la diversité hum/ les jeunes étudiants...

une société digne d'un moteur à explosion pour aller de l'avant!

Je ne parlais pas d’un soulèvement des inactifs, mais de celui des actives prenantes consciences qu’ils n’auront pas les moyens de vivre une vie inactive décente.

kiwideux a écrit:

et tout le monde aurait admis qu'il faut cotiser à des fonds de pension.

A une vulnérabilité, on en choisit une autre...

Tu as vu ce que cela donne, les fonds de pension, "chez qui tu sais", hautement spéculatifs?

kiwideux a écrit:

les socialistes qui nous gouvernent sont tellement complices du grand capital apatride, leur sponsor

C'est en partie vrai, mais tu oublies beaucoup de dirigeants politiques en dehors des socialistes.

P.S.: Grand Capital Apatride ==> Pléonasme.

kiwideux a écrit:

Autrement dit on est mal... très mal !

Je te souhaite longue vie, mais... NOUS serons mal, pas toi.

Pour les fonds de pension, en France, il était envisagé, dès l'origine, de les confier aux assureurs, encadrés très strictement par l'Etat, avec des garanties de solvabilité qui n'existent dans aucune autre branche de l'économie.

On peut à peu près tout dire de malveillant sur les assureurs, et souvent à juste titre, sauf que les fonds déposés chez eux sont mal gérés.

Autrement dit, la mésaventure d'UN gros fond de pensions US n'aurait pas pu survenir en France.

Mais voilà ! On aurait lésé quelques intérêts, dont le pouvoir de nuisance, ou de "retour d'ascenseur" est avéré. Et puis, ce n'était pas très "solidaire à la française".

Pareil avec la Sécu, si nos "élites" n'avaient craint de désobliger les syndicats "représentatifs" (et certains partis politiques) qui traficotent avec des mutuelles complices, dont ils tirent de juteux retours, et où ils placent leurs "permanents".

Sans compter que les assureurs auraient probablement bien mieux géré la santé, et les retraites, avec moitié moins de personnel.

Là aussi, c'était faisable, avec un encadrement très strict.

Et ne pas oublier que les "Fonds de pensions" représentent une arme de guerre économique de première grandeur. Regardez qui possède VRAIMENT les entreprises européennes, les veuves du Wisconsin !

Et Green ? Pour moi, les dirigeants politiques français sont TOUS socialistes, quel que soit le nom dont ils s'affublent !

Kiwi, n’as-tu pas fait carrière dans l’assurance ?

Citation :

On peut à peu près tout dire de malveillant sur les assureurs, et souvent à juste titre, sauf que les fonds déposés chez eux sont mal gérés.

Ca n'empêche pas la franchise (si j'ose écrire ! )

L'assureur, c'est une personne morale, représentée par un conseiller physique... qui reste gentil jusqu'au jour où un sinistre arrive!

Pour tonton kiwi...

SCOOP !

https://www.dailymotion.com/video/x3hjcp_regime-special_fun

Lourd, mais humoristique malgré tout.

Efficace, puisque tous ces "fonctionnaires", sans exception ou presque, sont des "nantis". Discours usité, ayant toujours ses nombreux adeptes.

Je suis fort loin de compter parmi ceux qui se trompent d’ennemi de classe, mais force est de reconnaitre qu’il faudrait parvenir à une productivité de la fonction publique en ligne avec l’époque.

C'est vrai, il n'est d'ailleurs pas question de contester cela, parmi ceux ayant une bonne conscience professionnelle et un sens du service publique d'Etat.

La grève va t-elle reprendre