Grand Prix de CHINE 2011 - 03/19

« Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change », Giuseppe Tomasi in Le Guépard.

Loyola a écrit:

Depuis le GP du Brésil 2008, nous n'avons plus eu que des pilotes digne de ce nom sur la plus haute marche du podium

Je te rappelle que Barrichello a gagné 2 courses en 2009

C'est bien ce que je disais que du bon depuis début 2009

Loyola a écrit:

Le meilleur tour en course de Webber est très impressionnant, il met presque 1,5s au suivant et prés de 2,4s à son équipier

On ne peut vraiment pas comparer les meilleurs temps de Vettel et de Webber sur cette course, leurs stratégies respectives étant complètement différentes.

Celle à 2 arrêts, suivie par Vettel et Massa, revenait à faire une course de gestion, alors que celle à 3 arrêts, suivie par Webber et pratiquement tous les autres, permettait de garder un rythme agressif sur tous les relais.

Et comme généralement les meilleurs tours sont signés en fin de course (moins de carburant dans les réservoirs) et que le dernier relais de Vettel faisait pas moins de 26 tours, l'écart n'est pas si étonnant.

Cependant, cette nuance n'enlève rien à la performance de Webber, auteur d'une superbe remontée bien que de nouveau privé de KERS.

Au fait, Trulli avec sa modeste Team Lotus a signé un meilleur temps plus rapide que celui d'Alonso ...

Les Mercedes ont sorti un peu la tête de l'eau, du moins en course, tandis que les Renault (pardon, Lotus) ont fait de la figuration ... et que dire des Williams ...

Alonso était lui, nullepart, c'est à dire derrière Massa.
Bon, non, je ne suis pas sympa avec Massa sur ce coup-là, le Brésilien a fait une course solide.

Ce fût en tout cas une course des plus animées, agréable à regarder.

Jim Clark a écrit:

Loyola a écrit:

Le meilleur tour en course de Webber est très impressionnant, il met presque 1,5s au suivant et prés de 2,4s à son équipier

On ne peut vraiment pas comparer les meilleurs temps de Vettel et de Webber sur cette course, leurs stratégies respectives étant complètement différentes.

Je connais les spécificités conduisant à l'obtention des meilleurs tours en course, je ne suis pas con.

Il n’empêche que la valeur de l’écart est remarquable et peu courant et illustre à quel point la remonté de Webber fût énergique.

Il est plutôt rare de voir un pilote mettre 1,5s à son suivant sur les performances en course, en règle générale c'est plutôt très proche.

regarde les résultat de la saison 2010 pour te faire une idée, un tel écart est statistiquement rare

Jim Clark a écrit:

On ne peut vraiment pas comparer les meilleurs temps de Vettel et de Webber sur cette course, leurs stratégies respectives étant complètement différentes.

Comparer est possible. Le débat ne peut ensuite porter que sur la pertinence ou non de la comparaison.

Ce qui peut être mis en perspective c'est cet écart au regard de la distribution habituelle de ce paramètre.

Et là force est de constater qu'un tel écart est fort peu courant.

Histoire d'étayer mon propos voici une petite analyse mettant en perspective l'écart constaté sur ce GP avec celui de tous les GP de la saison 2010.

Pour s'affranchir des différence de longueur des circuit le paramètre étudié est l'écart entre les deux meilleurs tour en course normalisé à un écart/Km.

Nous avons en 2010 :
• Un écart moyen de 64 ms/km.
• Un écart type de 60 ms/Km.
• Un écart minimal de 4 ms/Km
• Un écart maximal de 199 ms/km

La performance réalisée par Webber représente elle un écart de 261 ms/km soit une distance à la moyenne plus de trois fois l'écart type.

Ce qu'a réalisé Webber est donc bien un évènement fort rare en terme de probabilité.

En poussant l'analyse sur les dix dernières années, la performance de Webber reste dans les 1% de plus grands écart normalisé : elle est donc bien remarquable.

Loyola a écrit:

En poussant l'analyse sur les dix dernières années, la performance de Webber reste dans les 1% de plus grands écart normalisé : elle est donc bien remarquable.

On pourrait ajouter qu'en général ce genre d'écart se retrouve plutôt dans les grands prix aux conditions changeantes (notamment avec assèchement de la piste). C'est encore plus rare sur une course uniquement sur le sec comme ici.
En titre de comparaison :

La remontée de Webber m'a fait penser à celle du septuple champion du monde au Brésil 2006, qui a été à mon sens tout aussi spectaculaire. Schumi n'a mis que 7 dixièmes à Massa, à voiture identique et Massa ayant eu le champ libre durant l'ensemble de la course.
On a la course de Hongrie 2006 qui montre aussi un net écart de performance en condition séchant.

Mais aussi ces écarts varient selon les types de circuits. Les circuits de haute vitesse comme Monza ou Silverstone fonctionnent souvent par wagon, à savoir qu'un duo de pilotes pas trop agressifs iront plus vite qu'un peloton ou un pilote solitaire (mécanique des fluides quand tu nous tiens), après il y a aussi ceux qui bataillent souvent qui perdent du temps (regarder les rétros et protéger sa place coûte du temps), c'est d'ailleurs pour ça que je pense que Webber a fait cette performance, en tête de course tout le monde avait un position à conserver ou à prendre, ce n'est aps comme " avant " où on se contentait de suivre un pilote.

Je remarque d'ailleurs que de 2000 à 2004 notamment, les écarts en meilleur tour en course frôlait souvent les 0.5 secondes entre le 1er et deuxième, voire plus ce qui est plus rare ensuite... Et ce n'est aps toujours la Ferrari qui est à l'origine de l'écart...