Grand Prix des ÉTATS-UNIS 2014 - 17/19

Voici la troisième édition de ce Grand Prix sur le circuit d'Austin au Texas.

Avec les forfaits de Marussia et de Caterham, nous n'aurons donc que dix-huit voitures au départ de la course. Si l'on excepte l'exclusion des BAR-Honda pour deux courses en 2005, et le très particulier GP de Saint-Marin 1982, c'est la première fois depuis près de 45 ans que nous aurons un si faible plateau en course. Signe que le spectacle de Bernie (84 ans aujourd'hui) ne va pas très bien.

La FIA a testé ce week-end la « voiture de sécurité virtuelle ». Le principe consiste à délimiter une zone dangereuse que les pilotes devront traverser en réduisant de 35 % leur vitesse par rapport à un tour normal sur piste sèche.

C'est évidemment très insuffisant. Jean Todt devrait choisir un autre conseiller pour supprimer tout danger dans le sport automobile:

Grand prix pas très intéressant je trouve, quelques dépassements mais sans plus. Comme d'habitude Ferrari et Williams enchainent les erreurs de stratégie, Vettel en difficulté quand Riciardo brille derrière les Mercedes. Et pour finir Hamilton a récupéré un énième succès, il devient difficile pour Rosberg d'envisager un titre mondial cette année.

Il y a eu quelques dépassements intéressants quand même. Pour Rosberg, je trouve que cette fin de saison tourne à l'humiliation...

Enfin je trouve scandaleux que Vergne ait été pénalisé pour son contact musclé avec Grosjean.

Au delà de l'aspect sportif, ce Grand Prix a tout de même été le théâtre d'une crise politique avec l'apparition d'une fronde de trois équipes face l'inégale répartition des revenus générés par la Formule 1. Force India, Sauber et Lotus-Genii semblent très remontés contre Bernie Ecclestone et la FOM, et surtout contre la nouvelle structure politique mise en place en 2013, le fameux Groupe stratégique. C'est d'ailleurs curieux cette focalisation contre cette instance, qui ne fait qu'entériner une inégalité économique présente depuis une trentaine d'années.

Voilà qui nous ramène des décennies en arrière lorsqu'Ecclestone prétendait cumuler pouvoir économique et pouvoir politique. Il parle aujourd'hui de revoir les répartitions de bénéfices, mais n'est-ce pas une langue de bois de circonstance ? Il sait très bien que la Formule 1 peut se passer des petites équipes pour survivre, et qu'il n'a face à lui que l'alliance des petits poucets. Je sais que parler de fronde est à la mode actuellement, mais je ne sais pas si celle-ci va avoir une grande postérité.

Je pense que ces "frondeurs" là ont plus de chance que ceux de l'assemblée : pour une raison simple : l'audience de la F1 est en chute libre dans les pays où elle était installée historiquement (l'Europe), elle ne passionne toujours pas les américains (qui lui préfèrent la NASCAR ou l'Indycar) et elle doit faire face à de nouvelles concurrences, via les chaînes de télévision cablées, satellites et autres.

Mais j'ai une question importante: Est-ce que la nouvelle réglementation, qui aurait multiplié les coûts des moteurs par trois, est responsable de la situation actuelle, ou n'est-ce que le résultat d'une situation pourrissante depuis des années ?

> Mais j'ai une question importante: Est-ce que la nouvelle réglementation, qui aurait multiplié les coûts des moteurs par trois, est responsable de la situation actuelle, ou n'est-ce que le résultat d'une situation pourrissante depuis des années ?

Je pense qu'il y a un peu de tout.
Des petites équipes en difficulté, la Formule 1 en a toujours connu. À une époque ça portait les noms d'Arrows, Jordan, Minardi ou même Sauber quand BMW a du mettre les sous sur la table. Et ces équipes ont parfois disparu, changé de noms... Donc que Caterham et Marussia aient des difficulté et disparaissent ne me paraît pas si choquant. Pas mal d'équipes en difficultés ces 20 dernières années ont eu recourd aux pilotes payants, donc ce n'est pas nouveau ce que traverse Marussia et Caterham.

Bien sûr que la hausse des coûts n'aide pas quand ta trésorie est en difficulté. Mais combien de temps ils allaient tenir ainsi ? Ça fait 5 ans qu'ils sont là, et en 5 ans ils n'ont pas su monter sur la grille. 2 points seulement à leur actifs en 5 ans ! Du coup faible résultats -> peu de sponsors et de droits TV -> peu de budget -> faibles résultats... Cercle vicieu classique.
Mieux distribuer les revenus les aideraient, une baisse de budget moteur aussi, mais tant qu'ils n'arrivent pas à titiller le reste de la grille ils resteront avec de faibles budgets et prétendre le contraire est ridicule.

Même si l'argent ne fait pas tout, Renault/Lotus ont montré qu'uils pouvaient rivaliser avec les meilleurs malgré un budget restreint. Toyota a montré qu'un budget "illimité" ne garantissait pas la victoire ou le sacre. Mais eux ils n'y a eu aucune progression notable chez les deux équipes et ça commence à faire un long moment.

Tony a écrit:

Voici la troisième édition de ce Grand Prix sur le circuit d'Austin au Texas.

Avec les forfaits de Marussia et de Caterham, nous n'aurons donc que dix-huit voitures au départ de la course. Si l'on excepte l'exclusion des BAR-Honda pour deux courses en 2005, et le très particulier GP de Saint-Marin 1982, c'est la première fois depuis près de 45 ans que nous aurons un si faible plateau en course. Signe que le spectacle de Bernie (84 ans aujourd'hui) ne va pas très bien.

Tu oublies la comédie d'un GP des USA à Indy, avec les Goodyear qui partaient en brioche, et une demi-douzaine d'autos en Michelin sur la piste !

kiwideux a écrit:

Tony a écrit:

Voici la troisième édition de ce Grand Prix sur le circuit d'Austin au Texas.

Avec les forfaits de Marussia et de Caterham, nous n'aurons donc que dix-huit voitures au départ de la course. Si l'on excepte l'exclusion des BAR-Honda pour deux courses en 2005, et le très particulier GP de Saint-Marin 1982, c'est la première fois depuis près de 45 ans que nous aurons un si faible plateau en course. Signe que le spectacle de Bernie (84 ans aujourd'hui) ne va pas très bien.

Tu oublies la comédie d'un GP des USA à Indy, avec les Goodyear qui partaient en brioche, et une demi-douzaine d'autos en Michelin sur la piste !

Oui enfin ça c'était tellement grotesque que j'ai préféré en faire une exception.

Quoique, on peut penser aussi qu'un sport soi-disant mondial possédant au moins cinq (quatre maintenant) équipes sur onze au bord de la faillite, c'est assez ridicule aussi.