Grand Prix de BELGIQUE 2013 - 11/19

Et bien voilà, c'est la rentrée.

Vettel va-t-il reprendre la main ? Räikkönen peut-il gagner pour la cinquième fois à Spa-Francorchamps ? Ou Mercedes sera-t-elle à nouveau devant ?

Tient tu oublis les rouges de ta liste  

Loyola a écrit:

Tient tu oublis les rouges de ta liste  

On ne peut pas exclure un sursaut des Ferrari mais ça me parait difficile.

Espérons tout de même que leur week-end sera bon, sinon Montezemolo va accuser le terrain en pente ou le sol trop lourd.

En attendant l'explication Vettel/Hamilton, un beau billet de Lionel Froissart

Lionel Froissart a écrit:

1983/2013, ça commence à faire. J’ai donc assisté à tous les Grand Prix de Belgique (je m’aperçois qu’il n’y a pas eu de Spa en 2003 ET 2006)depuis la victoire de Prost sur la Renault. Je ne parle pas de celui de 1982 de triste mémoire et disputé sur un circuit (Zolder) qui n’en n’était pas vraiment un. Toutefois, je dois confesser que ce que j’ai vu de plus beau dans le domaine du sport motorisé sur quatre roues en Belgique reste le championnat du karting à Nivelles en 1980 (http://vimeo.com/5650146).

Je garde toutefois d’excellents souvenirs des GP de F1 à Spa-Francorchamps. L’un des plus fameux est resté assez confidentiel puisqu’il s’agissait d’une dîner de presse organisé par l’équipe Ligier qui a bien sûr dégénéré à l’approche du dessert lorsque René Arnoux a fondu un plomb et commencé à balancer de la mezzanine tout ce qui lui passait dans les mains: tables, chaises, lampes, re chaises jusqu’au moment ou Guy Ligier en personne est monté en personne pour calmer son pilote qui envisageait de passer un canapé (petit) par dessus bord. Sinon, pour les souvenirs furtifs et dans le désordre il y a: le thermomètre extérieur affichant 8° en arrivant sur le circuit le matin et c’est arrivé une paire de fois. Les victoires de Senna mais surtout sa qualification sur la Lotus JPS avec les pneus de qualifs en lambeaux à la fin du tour. C’était en 1985 et il faisait tellement chaud à Spa que le nouveau revêtement est lui aussi parti en lambeaux au point qu’il fallu annuler la course puis la repousser en septembre où elle se disputa sous la pluie. Ah la pluie! Spa sans les averses c’est comme aller à Dieppe sans voir la mer, etc… Cette météo rigolote donne parfois lieu à des courses épiques. Je garde le souvenir de Schumacher (Benetton) humiliant Hill (Damon sur Williams). Ou ce même Schumacher emplafonnant Coulthard et terminant son tour sur trois roues à belle cadence quand même. Je revois l’accident de d’Erik Comas. celui de Luciano Burti mais cette fois sur une Ligier devenue Prost. Les cartons de Streiff et Villeneuve au raidillon. Le dépassement d’Hakkinen sur Schumacher avec un Zonta décoiffé en stéréo au passage. Sans oublier les explications de texte à l’arrivée. Schumacher toujours détruisant sa Ferrari aux essais mais vainqueur en course. Les démonstrations d’Hamilton (surtout en 2008 et qu’on ne vienne pas me dire que Massa a gagné cette année là) et Raikkonen. Les Williams sur les chandelles sur la grille de départ à cause d’un problème d’aileron arrière décelé tardivement. l’énorme carton au départ je ne sais plus quelle année et la vision de Ricardo Rosset accélérant comme une bête dans la chaos en se disant sûrement qu’il y a avait quelques places à gratter avant de détruite sa poubelle sur les épaves de ses petits camarades. La misère d’Alesi contraint d’abandonner sa Ferrari une fois de plus trop fragile et indigne de son talent. Les débuts incroyables de Michael Schumacher en 1991 et la détresse de De Cesaris qui fut pourtant l’auteur d’une pole surprise quelques années auparavant. La colère de Michael Schumacher accroché par un Japonais (Sato?) en début de course à l’épingle de la Source et la petite tape sur le casque du fautif. Quoi d’autre? La course d’un certain Alonso en Formule 3000 sur une piste détrempée (dans mon souvenir). Les stands dans la descente transférés un peu plus haut lors de la grosse modernisation mais aussi hélas l’émasculation du Raidillon qui est devenu un secteur que même les petits garçons passent à fond. Nous voilà en 2013 et j’espère que cette édition s’ajoutera aux bons et beaux souvenirs de ce Grand Prix pas comme les autres disputé sur un circuit unique. Bonne course.

Il aurait pu ajouter, pour ce même GP de Belgique 1983, de Cesaris qui vole outrageusement le départ, commence la course tout seul car les autres pilotes ne bronchent pas sur signe du starter... et s'en tire sans pénalité !

Tony a écrit:

Loyola a écrit:

Tient tu oublis les rouges de ta liste  

On ne peut pas exclure un sursaut des Ferrari mais ça me parait difficile.

Espérons tout de même que leur week-end sera bon, sinon Montezemolo va accuser le terrain en pente ou le sol trop lourd.

Les bouleversements de 2014 semblent aussi bien profiter à Vettel, pas mal d'écuries risquent de baisser les bras assez rapidement pour se focaliser sur la prochaine saison.

Si la situation n'évolue pas sur les prochaines courses l'affaire risque d'être pliée faute de combattants.

Le vrai evenement du GP : Raikkonen abandonne   

Loyola a écrit:

Le vrai evenement du GP : Raikkonen abandonne   

Et on voit ce que ça lu coûte ! Il dévisse au championnat et devient 4ème !

Ce DRS est vraiment une *****... Ce n'est pas parce qu'il en est déjà à sa troisième année d'existence qu'il ne faut pas dénoncer cette aberration.

A part ça le championnat du monde est plié, il me semble.

En y repensant, c'est quand même dommage de voir à quel point Spa a été émasculé... L'Eau Rouge se franchit maintenant le coude à la portière, Blanchimont et Pouhon sont devenus d'immenses parkings...

Il y a encore une petite dizaine d'années Spa fichait encore la trousse, on se souvient des crashs horribles de Villeneuve, de Zonta, de Burti... Ou ce même Villeneuve qui rattrape un dérapage à 250 sous la pluie dans l'Eau rouge...

Finalement, hormis le cas particulier de Monaco, seuls Monza et Suzuka demeurent de vrais grands circuits pas encore défigurés.

Le Raidillon ne fait plus peur car les moteurs ne sont plus assez puissants pour que ce virage soit à la limite (bien que l'absence de sable derrière soit gênant). Le turbo pourrait régler ce problème mais bon…
Pour les autres parking, cela pourrait facilement se changer (ce n'est pas comme les circuits Tilke où toute la piste est digne d'être une piste de décollage) mais il faudrait encore avoir de la volonté politique…

Je ne suis pas très certain que ce soit intrinsèquement une question de puissance brute, le raidillon fût un juge de paix avec des monoplaces bien moins puissantes.

C'est avant tout l'évolution des capacités dynamiques des monoplaces qui a transformé l'eau rouge en quasi ligne droite.

Ça va de pair.
Avec des F1 plus rapides et instables à cause de la puissance du moteur, prendre un virage est plus délicat à « fond ».

Même si on le sait, les F1 modernes sont trop efficaces aérodynamiquement et il est possible etchnologiquement (mais pas légalement) de faire des F1 qui feraient des tours de piste sans usage du frein et totu à fond.

Renault a écrit:

Même si on le sait, les F1 modernes sont trop efficaces aérodynamiquement et il est possible etchnologiquement (mais pas légalement) de faire des F1 qui feraient des tours de piste sans usage du frein et totu à fond.

Sauf à modifier profondément les lois de la physique, nous n'en sommes pas là  

En soit c'est théoriquement possible.
EN admettant qu'il n'y a pas de règlementation et que le budget est infini. On peut imaginer une Formule 1 bourrée d'impendices déformables qui par la variation de direction permettrait de s'adapter progressivement à la prise du virage et l'aérodynamique freinerait la voiture juste assez pour prendre le virage sans action du frein au niveau des pneumatique et sans relâcher l'accélérateur.

C'est d'ailleurs tout l'intérêt des éléments flexibles qui ont été bannis.
Après je ne le cache pas, cela aurait un coût colossale et il faudrait quelques années pour le mettre au point.

Renault a écrit:

En soit c'est théoriquement possible.

  

C'est physiquement impossible dans l'état actuel des technologies, nous pourrions avec un règlement libre d'augmenter les vitesse de passage en courbe mais il y aurait toujours un lien entre la vitesse et le rayon de courbure avec des phases d'accélération et de décélération.

Les forces en jeux lors des passages en courbe à haute vitesse sont bien trop conséquente et ne l'oublions pas sont une fonction quadratique de la vitesse.

Même un train sur des rails doit freiner à partir d'un certain rayon de courbure, quand bien même un espagnole le pilote  

Tu n'as pas compris ce que j'ai dit.
Je ne dis pas que la vitesse devait rester constante, seulement que la diminution de vitesse se faisait automatiquement par les modifications de l'aérodynamique lors de la prise du virage.

Ce n'est pas pareil que de tout faire à vitesse constante.

Même dans ce cas là ce n'est pas suffisant pour ralentir suffisamment la monoplace, la appendices aérodynamique mobile permette d'adapter au mieux le centre de résultante de l'appui et son niveau, mais constitueraient un assez peu efficace aérofrein.

La marge de manoeuvre pour atteindre les limites de vitesse de passage en courbe ne sont pas délirantes actuellement pour des véhicules ayant une interface avec le bitume assurée par des pneumatiques.  

Je crois que tu n'as conscience du niveau des forces en jeu  

Pour te donner un ordre de grandeur des forces en jeux, voici les rayons de courbure limite de la trajectoire d'une F1 ayant une vitesse de 300 km/h en fonction d'un niveau maximal d'accélération latérale acceptable.

Accc (G)	R min (m)	L (m)
10	71	222
9	79	247
8	88	278
7	101	318
6	118	371
5	142	445
4	177	556

La dernière colonne représente la longueur de la trajectoire permettant d'effectuer un demi-tour avec le rayon de courbure donné histoire de rendre plus palpable cette valeur.

Les F1 actuelle tiennent les 4 à 5 G dans les grandes courbes très ouverte, cela donne une idée des progrès considérables qu'il faudrait réaliser pour passer à fond toute les courbes d'un circuit.

L'autre solution serait des virages incliné à plus de 70°