Grand Prix d'ABOU DHABI 2017 - 20/20

Une dernière manche dépourvue d'enjeux sportifs, mais qui pourrait tout de même être très disputée vus les faibles écarts entre les Ferrari, Mercedes et Red Bull à l'issue de la première journée d’essais.

Par ailleurs, les équipes testent déjà des solutions techniques qui apparaîtront sur les monoplaces de 2018 (la saison commence dans seulement quatre mois !), et on peut remarquer que Ferrari et Mercedes s'inspirent grandement de Red Bull. Ferrari a ainsi copié le diffuseur horizontal de Newey.

Apparemment Hamilton va partir sur le côte propre de la piste tandis que Bottas sera là où le sable a été déposé par le vent ces deux derniers jours.

De là à penser qu'Hamilton a fait exprès de lui laisser cette fausse "position de pointe"...

Les écarts sont bien trop faibles pour pouvoir jouer à ça 

Et vu que la course se déroule en ce moment...

Loyola a écrit:

Les écarts sont bien trop faibles pour pouvoir jouer à ça 

Et vu que la course se déroule en ce moment...

Bottas n'a déjà guère de relief en lui-même, mais quand il gagne ce n'est pas mieux...

Il ne faut pas regarder les courses, inconscient

Sinon on ne peut pas dire que la conquête de cette sixième place au classement des constructeurs soit une belle performance. Déjà, ils fournissent depuis un mois des moteurs fragiles comme du verre à Toro Rosso, ce qui n'est pas très glorieux, en admettant que ce ne soit pas volontaire. Et puis la sixième place d'Hülkenberg cette après-midi est pour le moins contestable. Le type coupe allègrement un virage et ne reçoit qu'une pénalité de cinq secondes, au final tout à fait indolore. C'est moyen comme façon de triompher. Certes, ils ont fait de gros efforts, au point de devancer Force India sur cette course, mais la manière n'est pas vraiment là.

Et on passera sur l'incident de la roue de Sainz...

Je ne me fais pas particulièrement de soucis pour la feuille de route de Renault et les ambitions futures de l'écurie.

Quant aux pb de Toro Rosso pas certains qu'ils soient tant que cela à mettre sur le dos du motoriste.

De toute façon, même avec une voiture plus fiable, Toro Rosso n'aurait pas pu faire grand chose ... Leur plus gros problème a été la perte de leur pilote de pointe (Sainz a marqué la grosse majorité des points de l'écurie), suivie de l'arrivée de 2 pilotes complètement inexpérimentés qui ne pouvaient pas faire de miracle en arrivant comme ça en fin de saison.

C’est pas faux 

Jim Clark a écrit:

De toute façon, même avec une voiture plus fiable, Toro Rosso n'aurait pas pu faire grand chose ... Leur plus gros problème a été la perte de leur pilote de pointe (Sainz a marqué la grosse majorité des points de l'écurie), suivie de l'arrivée de 2 pilotes complètement inexpérimentés qui ne pouvaient pas faire de miracle en arrivant comme ça en fin de saison.

Et Sainz est parti chez qui ?

Soyons clairs: je ne remets pas en cause la sixième place finale de Renault. Mais voir Hülkenberg écopé de cinq secondes de pénalité pour avoir franchement coupé un virage, alors qu'à Austin Verstappen a perdu un podium pour deux roues derrière une ligne blanche, je trouve ça très incohérent. C'est bien tout le problème des pénalités maintes fois soulevé ici. Et ce qui est troublant en la circonstance, c'est qu'une place au championnat des constructeurs, donc des millions de dollars, étaient en jeu.

> Mais voir Hülkenberg écopé de cinq secondes de pénalité pour avoir franchement coupé un virage, alors qu'à Austin Verstappen a perdu un podium pour deux roues derrière une ligne blanche, je trouve ça très incohérent.

Bah non, Verstappen a coupé avec ses 4 roues la ligne blanche à Austin. Cela est visible en caméra embarqué : https://www.youtube.com/watch?v=sabvivywv7Q

Du coup ils ont eu la même pénalité, pour le coup c'est cohérent. 5 secondes de pénalité me semble suffisant pour un dépassement avec avantage (c'est plus de temps de perdu que s'il avait rendu sa place de lui même).

Renault a écrit:

> Mais voir Hülkenberg écopé de cinq secondes de pénalité pour avoir franchement coupé un virage, alors qu'à Austin Verstappen a perdu un podium pour deux roues derrière une ligne blanche, je trouve ça très incohérent.

Bah non, Verstappen a coupé avec ses 4 roues la ligne blanche à Austin. Cela est visible en caméra embarqué : https://www.youtube.com/watch?v=sabvivywv7Q

Du coup ils ont eu la même pénalité, pour le coup c'est cohérent. 5 secondes de pénalité me semble suffisant pour un dépassement avec avantage (c'est plus de temps de perdu que s'il avait rendu sa place de lui même).

En mettant les quatre roues d'accord, autant pour moi, mais Verstappen a fait un écart en prenant son virage, alors qu'il est roues dans roues avec Räikkönen. Il n'a pas tout bonnement coupé une chicane pour se défaire d'un adversaire récalcitrant, comme Hülkenberg hier. Les deux actions ne sont pas vraiment comparables à mon sens.

La finale du championnat d'E-sports:



C'est plus intéressant que les vrais.

c’est clairement l’avenir 

C'est une des dernières occasions de voir le logo emblématique de la F1, qui laissera sa place à un truc assez quelconque (soi-disant plus lisible), entre-aperçu lors du podium d'Abu Dhabi ...

Loyola a écrit:

c’est clairement l’avenir 

C'est ça la vraie réduction des coûts ?

Un moyen simple de réduire les coûts serait peut-être bien de limiter le nombre de grand prix par saison ...

Même en tant que spectateur, je trouve que 20 courses c'est trop.

15 ou 16 GP me semblait être un chiffre correct.

Puis vu le nombre de circuits sans intérêt apparus ces dernières années (dont Abu Dhabi), est-ce que ça en vaut vraiment le coût ?

Pas vraiment, l’augmentation des coûts est très largement supérieur en proportion que le petit quart de GP en plus.

Il est amusant de constater que les budgets ont explosé alors même que bien des mesures ont déjà été prises pour les limiter.

- Limitations drastique des essais en piste.
- Limitations drastique du nombre d’unités de propulsion et de système divers utilisés par saison.
- Limitations du temps d’inter sur les monoplaces durant les GP.
- Limitations du nb de jours de soufflerie et de CFD.
- Limitations du nb de ressources sur les GP.
- Interdiction des mulets et des moteurs de qualifications.
- Uniformisation des systèmes électroniques.
...

Et paradoxalement toute ces limitations font que les approches en force brute très dispendieuses sont au final les seules permettant de faire la différence.

Au passage, ce qui me dérange le plus dans la F1 actuelle d’un point de vue technique, c’est qu’elle ne récompense plus l’inovation, l’audace, la finesse, l’originalité ...

Loyola a écrit:

Au passage, ce qui me dérange le plus dans la F1 actuelle d’un point de vue technique, c’est qu’elle ne récompense plus l’inovation, l’audace, la finesse, l’originalité ...

Déjà, les voitures de 2017 avaient quelques différences aérodynamiques entre elles, on aurait presque plus les distinguer dans une livrée unie et uniforme. Ce qui n'était plus tellement le cas depuis la réforme de 2009...

Aujourd'hui il faut se contenter de peu.

Oui, c'est bien dommage que le règlement soit si contraignant qu'il musèle toute solution technique sortant du commun.

A force d'interdire, et ce depuis 30-40 ans, les ingénieurs ont finalement un champ de manœuvre assez restreint et doivent se contenter d'optimiser des "systèmes" existants.

A une époque (que je n'ai malheureusement connue qu'à travers les livres), on pouvait ne pas avoir un gros budget et avoir une idée géniale qui permettait de gagner des courses. Aujourd'hui, les ingénieurs n'ont pas moins d'idées que par le passé, mais n'ont tout simplement pas le droit de les exploiter ...

Des voitures actuelles, j'imagine que dans quelques années on ne gardera surtout en mémoire que leur palmarès, et pas forcément des particularités qui les feraient sortir du lot.

A l'inverse, certaines anciennes resteront à jamais gravées dans l'histoire de la F1 sans avoir eu un palmarès exceptionnel ... Notamment pas mal de Lotus comme la 56B ou la 88. Parce qu'elles étaient remarquables et avaient de l'audace, du panache, de la personnalité.

Jim Clark a écrit:

Oui, c'est bien dommage que le règlement soit si contraignant qu'il musèle toute solution technique sortant du commun.

A force d'interdire, et ce depuis 30-40 ans, les ingénieurs ont finalement un champ de manœuvre assez restreint et doivent se contenter d'optimiser des "systèmes" existants.

A une époque (que je n'ai malheureusement connue qu'à travers les livres), on pouvait ne pas avoir un gros budget et avoir une idée géniale qui permettait de gagner des courses. Aujourd'hui, les ingénieurs n'ont pas moins d'idées que par le passé, mais n'ont tout simplement pas le droit de les exploiter ...

Des voitures actuelles, j'imagine que dans quelques années on ne gardera surtout en mémoire que leur palmarès, et pas forcément des particularités qui les feraient sortir du lot.

A l'inverse, certaines anciennes resteront à jamais gravées dans l'histoire de la F1 sans avoir eu un palmarès exceptionnel ... Notamment pas mal de Lotus comme la 56B ou la 88. Parce qu'elles étaient remarquables et avaient de l'audace, du panache, de la personnalité.

Il y a eu des hauts et des bas concernant la créativité. Au coeur des années 70, Ferrari exceptée, il n'y avait que des assembleurs britanniques qui utilisaient des V8 Cosworth, des boîtes Hewland et des pneus Goodyear. Sans des ingénieurs de génie comme Chapman, Murray, Coppuck ou Gardner, on aurait eu une sorte de formule monotype. Heureusement (?), le turbo et l'effet de sol ont secoué tout cela.

Comme l'ont dit maintes fois les vieux du forum ( ), ça s'est gâté à la fin des années 80 - début des années 90 avec l’ingénierie de pointe de Barnard - Newey, les souffleries, le tout électronique etc. 1994 fut le premier gros coup de frein, le début d'une longue série...