Grand Prix d'ITALIE 2014 - 13/19

Tony a écrit:

On saura peut-être la vérité un jour...

En tout cas, si ce n'est pas volontaire, cela montre que Rosberg est fébrile et commet beaucoup plus de fautes en course que Hamilton.

Honnêtement si cela avait été un moyen de batre sa coulpe il y avait plus simple.

Pour moi Rosberg a par deux fois sentit que cela n'allait pas passer et a préféré limité très vite les dégâts et assurer une seconde place.

Il était indubitablement moins performant que son équipier et a sans doute poussé la limite en arrivant deux fois trop vite.

Sa seconde place est une preuve d'intelligence, la pire des choses pour lui actuellement serait de perdre beaucoup de points sur son rivale.

En remportant 2 Gp (ou le seul dernier) Rosberg peut se permettre de finir second de tous les autres GP pour être titré

Renault a écrit:

mais comment oublier surtout Hamilton qui en 2007

Il luttait pour sa première saison en F1 pour le tire mondial à l'âge de 22 ans dans une écurie en pleine crise suite aux manoeuvres de la FIA et face à un équipier double-champion et champion en titre théoriquement leader de l'écurie.

Cela incite à une certaine indulgence.

C'est plus tard qu'Hamilton a eu des saisons où ils ne fût pas à la hauteur des attentes.

Quant à Rosberg ce n'est sans doute pas le plus rapide des deux mais c'est un garçon très solide et très équilibré

Je partage le point de vue de Loyola.
Pour moi, Rosberg a simplement tiré tout droit pour éviter d'escalader les vibreurs de la chicane. Le dos d'âne entre les deux virages est potentiellement dangereux car les voitures court-circuitant la chicane décollent des 4 roues en passant dessus et peuvent y endommager un aileron ou une suspension. Il a pris l'option la moins risquée, voilà tout. Il est simplement en train de gérer son avance au championnat. Il est en "mode épicier", comme Alonso en 2005.

Rosberg est certainement un peu moins rapide en vitesse pure qu'Hamilton, mais il compense par son intelligence.

La différence de parcours entre les deux pilotes Mercedes a sans doute forgé leur caractère respectif.
Hamilton est arrivé en F1 par la grande porte, au sein d'un top team aux petits soins pour lui. Il a été habitué à avoir tout, tout de suite, d'où son caractère d'enfant pourri gâté. Après la cohabitation impossible de 2007, McLaren lui a clairement donné le statut de N°1 et a pris soin de lui adjoindre des coéquipiers ne faisant pas de vagues. Dommage pour Kovalainen, j'ai toujours pensé qu'en bon Finlandais, il valait beaucoup mieux que ça.
Pendant ce temps, Rosberg a dû galérer des années durant chez Williams (déjà un peu faible financièrement) au volant de monoplaces plus ou moins performantes, avant d'être reconnu comme une valeur sûre. Pour moi, Mercedes, en l'embauchant, ne voyait en lui rien d'autre qu'un solide second pilote pour épauler Schumacher. Tout au long de sa carrière, Nico a dû faire ses preuves, rien n'a jamais été acquis pour lui. Là est toute la différence avec Lewis ...

Rosberg est peut-être en mode épicier depuis trois courses, mais à sa place je ne compterais pas trop là-dessus. C'était le cas de Webber en 2010 et d'Alonso en 2012, et on a vu où ça les a mené... Pour ma part je ne lui donne pas plus de chances d'être sacré que Hamilton.

Les deux echecs que tu mets en avant ne sont pas pour moi issus du fait d'avoir gérer les choses avec pragmatisme.

Sans cette gestion pragmatique de la saison les deux pilote cités auraient eu encore moins de chance d'être couronné.

Aprés pour le titre les chances me semblent assez équilibrèe pour le momment.

Au fait Loyola...

Tony a écrit:

A ton avis le mythe Ferrari est bidon, mais pourquoi le serait-il plus que celui qui entoure Porsche ou Aston Martin ?

C’est assez complexe pour être traité en quelques mots.

En caricaturant Ferrari n’est qu’un mythe et l’exploitation de ce mythe est au cœur du business model de l’entreprise.

La situation n’est en rien comparable à celle des autres constructeurs, le travail a commencé au milieu des années 80.

Pour s’en convaincre il n’est qu’à voir le poids des produits dérivés de la marque … c’est un cas unique en rien comparable avec la situation des autres constructeurs de véhicules très haut de gamme.

On pourrait aussi cité la valorisation assez délirante des véhicule ancien en comparaison de celle de véhicule historiquement tout aussi important … la spéculation qui accompagne la marque est elle aussi le signe du poids prépondérant du mythe par rapport à tout le reste.

Un urinoir signé Ferrari trouverait son publique et sa valorisation, nous sommes là dans le ready-made de Duchamp en fait.

La marque est la valeur, le reste est accessoire.

C'est un cas unique dans le cadre de l'industrie automobile et la comparaison avec Porsche n'a en fait pas de sens tant les société sont différentes sur quasiment tous les points. Ferrari n'est en fait pas un concurrent de Porsche ils ne travaillent pas les mêmes enjeux.

Pourtant je trouve que l'entreprise Lamborghini, par exemple, joui aussi du même procédé. Je connais pas mal de gens qui ne jurent que par cette marque pour leur modèle automobile de leurs rêves et qui ont des produits dérivés en ce sens (porte-clés et autres).

Essayes de faire un business florissant sur des produits dérivés de la marque Lamborghini

Rien à voir, Ferrari bénéficie d'un statut unique et d'une notoriété incomparable.

Les autres acteurs du segment sont des nains de jardin en terme de notoriété et d'adhésion large à la marque en comparaison.

La marque Ferrari est valorisée pour 4 Milliard de $ (Il s'agit la de la seul valorisation de la marque pas de la société, la méthodologie employée valorise en fait une entreprise théorique qui détiendrait la marque et en licenciait l'usage)

Pour Lamborghini nous sommes juste à 660 Million de $ plus de 6,5 fois moins

Pour mettre en perspective la force de la marque la valeur de la marque FIAT n'est que 30% plus élevée que celle de sa filiale. Et la marque Chrysler est valorisée moitié moins que Ferrari.

Sur une éventuelle valorisation de l'entreprise la marque aurait un poids assez rare dans le total de cette valorisation : Ferrari c'est en terme d'actif avant tout un nom.

Je ne sais pas exactement à quelle époque est né le mythe Ferrari ... Mais parmi les constructeurs de voitures de prestige, il s'agît de la seule marque a avoir été constamment engagée dans un programme sportif de renommée internationale (Le Mans et la F1) depuis sa création.

A côté, Aston Martin et Lamborghini sont quasiment absents de la compétition automobile. Et quand ces constructeurs se lancent dans un programme, c'est généralement dans des catégories inférieures, du genre FIA-GT.

Au niveau du palmarès sportif et de la renommée, Mercedes et Porsche sont bien plus proches de Ferrari. Mais ce ne sont pas des constructeurs de super-cars. Ferrari fabrique des voitures plus exclusives, plus inaccessibles, et ce sont bien les voitures de ce genre qui font rêver les masses.