Sébastien Loeb vient de remporter son neuvième titre de champion du monde des rallyes consécutif. Un chiffre ahurissant pour un homme célébré comme un héros par les médias français.
Pourtant je pense qu'on sera tous d'accord ici pour dire que le WRC n'est qu'une parodie de ce que fut le vrai rallye, du temps de sa splendeur. Je crois aussi que pas grand monde contestera qu'après son premier titre en 2004, Loeb et Citroën n'ont rencontré qu'une opposition assez dérisoire, si l'on excepte la parenthèse 2006-2007 avec la forte concurrence de Ford et de Marcus Grönholm.
Bref, malgré cette déliquescence du rallye, Loeb est parvenu à acquérir une certaine notoriété, son image étant assez habilement exploitée par PSA, si bien que peu de Français ignorent aujourd'hui son existence.
Bref, sans vouloir rabaisser l'homme qui n'est tout de même pas un manchot, comment appréhender sa place dans l'histoire du sport automobile ? Peut-il être considéré comme un "Schumacher des rallyes" en pire, champion d'une période de vide sidéral ? Ou son œuvre n'est elle, comme le dirait si élégamment Loyola, qu'un pet de lapin nain ?