Andrea de Cesaris

Petit éclairage sur le pilote italien et sur ce qui fut peut-être la plus belle course de sa carrière, le Grand Prix de Belgique 1983. Il pilotait alors pour Alfa Romeo, ce qui n'était pas une sinécure. En 83 l'équipe venait de passer au moteur turbo et en essuyait difficilement les plâtres avec une fiabilité désastreuse. Lorsqu'arrive cette sixième manche belge, il a abandonné quatre fois lors des cinq premières courses et n'a toujours aucun point au compteur.
Ce GP de Belgique est le premier à se dérouler sur le nouveau circuit de Spa, déjà dangereux puisque Mauro Baldi, le coéquipier de de Cesaris, est sorti violemment dans Blanchimont aux essais, heureusement sans bobo.

Troisième sur la grille, Andrea va faire un coup dont lui seul à le secret. Il vole outrageusement le départ et se retrouve en tête au premier virage, loin devant ses adversaires ébahis qui avaient à peine enclenché la première... Évidemment une deuxième procédure de départ est engagée... Et de Cesaris ne reçoit aucune pénalité ! Impensable en ces temps de judiciarisation de la compétition...

Le deuxième départ

Au deuxième départ, de Cesaris refait un coup de Jarnac. Il se faufile entre Prost et Tambay qui occupaient la première ligne et se retrouve de nouveau en tête. Et étonnamment il y reste, creusant même un écart de plusieurs secondes sur ses poursuivants. L'Italien semble avoir la course en main jusqu'à son arrêt aux stands au dix-huitième tour. La malchance s'en mêle: un écrou de roue se grippe, il perd un temps fou aux puits et ne ressort que sixième. Qu'à cela ne tienne, Andrea repart le couteau entre les dents et en sept tours avale Cheever, Tambay et Piquet. Il est deuxième derrière Prost quand soudain au vingt-cinquième tour, l'attendu survient: le moteur Alfa part en fumée. Ce n'est pas une surprise: de Cesaris ne finira que cinq Grands Prix sur quinze en 1983, ce qui compte tenue de la fiabilité générale des Alfa, est plutôt satisfaisant.

Le jeune Italien laisse donc passer de nouveau, après Long Beach en 1982, une chance de victoire de Formule 1. Il obtiendra malgré tout cette année-là deux secondes places, en Allemagne et en Afrique du sud, et terminera huitième du championnat avec quinze points, le meilleur résultat de sa très longue carrière.

Interessant ! Merci Tony

Oui.

On t'attend toujours sur le topic "l'histoire du forum"...

Yoschurri a écrit:

On t'attend toujours sur le topic "l'histoire du forum"...

Il est assez délicat d'étudier des milliers de messages sans avoir le nom des auteurs, surtout quand on n'a pas que ça à faire. Mais ça se fera.

Pour ceux qui veulent revoir cette scène surréaliste où de Cesaris démarre la course tout seul...

Départ GP de Belgique 1983

Merci de mettre en avant un des nombreux moment de grâce qu’eut le pilote italien.

Trop de monde ne vois que son ratio d'abandon et en oublis ainsi bien des talents.

Et par la même occasion le travail de l'équipe Alfa Romeo trop peu méconnue

Une vraie usine à gaz soit dit en passant, d'autant plus qu'en fait les châssis Alfa ont été confié à différentes équipes au cours de la période. Mais le moteur turbo était une vraie calamité. Le meilleur exemple: au GP des Pays-Bas 1985, Cheever et Patrese rentrent piteusement à leur stand à la fin du premier tour... les deux moteurs n'ont pas tenu un kilomètre !

Froglak a écrit:

Et par la même occasion le travail de l'équipe Alfa Romeo trop peu connue

Là par contre ce que fît Alfa à cette époque reste un sommet de grand n'importe quoi se finissant avec un très profitable dédit pour Ligier suite à l'abandon du 4cy Turbo en 1987 suite à la prise de contrôle par FIAT.

Alfa est une des légendes des sports mécaniques, mais sa dernière période en tant que constructeur en F1 est à des années lumière de son mythe.

Et juste pour le plaisir des yeux la sublicime 33 stradale

Un truc rare :



Le bloc Alfa Romeo 415/85T

Citation :

Alfa est une des légendes des sports mécaniques, mais sa dernière période en tant que constructeur en F1 est à des années lumière de son mythe.

Un peu à la manière de Porsche en motoriste F1 ?

Pas vraiment le dernier bloc de Porsche en F1 fût une commande qui a été traité avec beaucoup de légèreté.

Le plus surprenant c'est qu'ils est accepté que ce bloc porte leur nom.

Un bricolage assez incroyable au regard des standards de qualité du constructeur.

Tant que nous sommes sur le cas De Cesaris c'est peut-être l'occasion de mettre en lumière un personnage important de l'histoire de la F1 à qui le pilote italien doit sa carrière : Aleardo Buzzi.

Il fût le patron européen de Philipp-Morris et c'est lui qui fit de Marlboro l'un des plus important bailleur de fond de la F1 durant des décennies.

Cette homme de l'ombre eu un pouvoir considérable en F1 et son mot à dire sur bien des carrières.

Loyola a écrit:

Tant que nous sommes sur le cas De Cesaris c'est peut-être l'occasion de mettre en lumière un personnage important de l'histoire de la F1 à qui le pilote italien doit sa carrière : Aleardo Buzzi.

Il fût le patron européen de Philipp-Morris et c'est lui qui fit de Marlboro l'un des plus important bailleur de fond de la F1 durant des décennies.

Cette homme de l'ombre eu un pouvoir considérable en F1 et son mot à dire sur bien des carrières.

buzzi n'a rien de glorieux c'est juste un homme d'affaire comme tant d'autre, et je ne comprends pas pourquoi cette éloge

Reste à savoir où donc tu as trouvé un éloge dans mon propos

Après nier la place importante qu'eu cette homme tout comme celle de l'industrie du tabac me semble tout aussi inepte que de nier l'influence qu'ont sur nos vies bien des d'hommes d'affaires comme tant d'autres.

L'histoire des sports mécanique est le fait entre autre d'hommes d'affaires et d'industriels et ce depuis au moins Gordon Bennett Jr

Version point Goldwin :

Citation :

Tant que nous sommes sur le cas la seconde guerre mondial c'est peut-être l'occasion de mettre en lumière un personnage important de l'histoire de l’Allemagne nazi à qui le régime doit beaucoup de ses victoires : Fritz Todt.

Il fût le ministre du Reich pour l'Armement et les Munitions et c'est lui qui contribua a donner au Reich une des armées les mieux équipée et les plus efficace de son temps.

Cette homme de l'ombre eu un pouvoir considérable dans le Reich et son mot à dire sur bien des enjeux.

Qui donc pourrait m'accuser de faire ici l'éloge de Fritz Todt ?

J'ai appris récemment que de Cesaris avait failli en 1986 récupérer le volant de la deuxième Ferrari laissé libre par le renvoi d'Arnoux et occupé "en attendant" pas Stefan Johannson. Finalement cela ne s'est pas fait... Et de Cesaris a bien piloté plus tard des voitures rouges, mais c'était pour la Scuderia Italia (toujours avec le soutien de Philip Morris évidemment).

Tient un petit record "positif" de De Cesaris : il est le pilote ayant marqué des points (du temps ou ils n'étaient pas largement distribué) avec le plus de constructeurs différents.

9 constructeurs : Alfa Romeo, Brabham, Dallara, Jordan, Ligier, McLaren, Rial, Sauber, Tyrrell

Et avec le plus de motoristes différents.

7 motoristes : Alfa Romeo, BMW, Ford Cosworth, Hart, Ilmor, Mercedes, Renault

L'homme qui a survécu à tant de cartons dans sa longue carrière vient de se tuer dans un accident de moto...

Quelle journée de merde...

Merde je l'apprend par toi

Loyola a écrit:

Merde je l'apprend par toi

J'ai aussi pensé à toi car je sais que tu l'aimais beaucoup.

Au lieu de ses accidents, souvenons qu'il a quand même réussi à signer une pole position avec une Alfa Romeo... Un exploit !

Je le croisais de temps en temps à Monaco, on avait même échangé quelques mots autour d'un verre au bar d'un café.

C'est un de ces pilotes qui n'a pas eu une carrière exceptionnelle mais qui marque par sa personnalité.

Ces générations d'italiens Alboretto, De Angelis, Patresse, Martini, Fabi, Nannini, Giacomelli ...

La F1 manque de ritals

Cette année est difficile pour le sport automobile. :/