Grand Prix d'ESPAGNE 2014 - 05/19

Mouais, je ne suis pas convaincu par ces chiffres.
Déjà, en regardant les temps au tour, on est passé de 1'26''217 à 1'28''918, la différence est donc plus faible dans cette situation, sans doute à cause des pneus.

Puis on est au tout début d'une révolution technologique en F1, il faut du temps pour que les ingénieurs trouvent des solutions adaptés pour réduire le poids, améliorer l'aérodynamique et e rendement des moteurs et je pense qu'il y a pus de potentiel d'évolution qu'à l'époque des V8.

D'ailleurs, on notera qu'entre 2007 et 2013 sous l'ère V8, les qualifications en Espagne ont gagné 1 seconde 5 au tour, avec un moteur pourtant rapidement gelé. Pour les V6 ça devrait faire pareil.
D'autant que là il faut que les pilotes aussi s'adaptent, alors que le V8 n'avait pas changé grand chose pour eux.

En soit, la plupart des circuits ont un record en tour qualification comme course à l'époque des V10 (et souvent même en 2004).
C'est déjà bien que la fiabilité soit au rendez-vous, contrairement à ce qui a été prédit, les performances suivront mais il faut du temps... En enlevant l'aéro et en changeant pratiquement toute 'architecture de la voiture il est normal qu'au début les voitures aillent beaucoup moins vites.

Tony a écrit:

Jean-Luc Roy a souligné sur RMC un fait qui est passé à peu près sous silence.

En 2013, à Barcelone, Charles Pic était dernier sur la grille avec un chrono d'1'25''07'''.
En 2014, Hamilton signe la pole position avec pour chrono 1'25''232 !  

La formule reine en prend un coup...

Bien vu !
Mais la F1 n'est-elle pas arrivée, depuis plusieurs années déjà sans doute, au pied du mur de son évolution technologique ? C'est-à-dire qu'il devient impossible d'aller plus vite, sauf à créer une formule entièrement robotisée ...

Personnellement, je me fiche bien de savoir si les monoplaces actuelles sont plus lentes de 5 secondes ou plus par rapport aux F1 de 2013 ...
Le plus important à mes yeux, c'est le spectacle en piste, la compétition entre les différents pilotes et constructeurs, la recherche de l'excellence technique et des solutions les plus adaptées à des contraintes données.

Et comme le souligne Renault, les monoplaces nouvelle formule sont loin d'avoir livré tout leur potentiel.

peterson a écrit:

Mais la F1 n'est-elle pas arrivée, depuis plusieurs années déjà sans doute, au pied du mur de son évolution technologique ? C'est-à-dire qu'il devient impossible d'aller plus vite, sauf à créer une formule entièrement robotisée ...

Je ne pense pas que la F1 soit arrivée au bout de son évolution technologique, je dirais plutôt qu'elle a atteint les limites d'un règlement technique qui n'a pas évolué depuis fort longtemps.

Je suis persuadé qu'avec un réglement plus ouvert, notamment au niveau de l'aérodynamique mobile, les F1 iraient beaucoup plus vite.
D'ailleurs, ces dernières années, plusieurs astuces techniques ont été interdites à cause de leur efficacité, notamment le F-duct ou les diffuseurs soufflés ...

peterson a écrit:

Mais la F1 n'est-elle pas arrivée, depuis plusieurs années déjà sans doute, au pied du mur de son évolution technologique ? C'est-à-dire qu'il devient impossible d'aller plus vite, sauf à créer une formule entièrement robotisée ...

Bien poins s'en faut, en lâchant la bride des règlement techniques et en acceptant le retour d'une dangerosité il y a très largement moyen de créer des monoplace bien plus performantes qu'actuellement.

Il y a un très grand nombre de techniques ou d'approches qui ne sont pas exploité et ne le seront pas.

En vrac :

- Motorisation sans limite de régime moteur.
- Suralimentation sans limite de pression.
- Pas de limite de consommation.
- Pas de contrainte de fiabilité excédant la durée d'un GP.
- Pas d'interdiction sur les matériaux exotiques.
- Liberté totale d'asservissement électronique.
- Liberté totale sur les carburant et les lubrifiants.

A vu de nez un bon compromis poids/encombrement/rendement devrait conduire à des monstres de couple développant sans pb dans les 2000 CV.

Pour le passage de la puissance au sol :
- Pneumatique libres et optimisé pour chaque monoplaces et chaque circuits.
- Liberté dimensionnelles sur les pneumatiques totales.
- Liberté quand au nombre de roues motrices et le nombre de roues.
- Continuously variable transmission.
- Différentiel piloté.
- Traction controle.
- Réintroduction des appendices aérodynamiques mobiles.
- Autorisation de l'asservissement numérique en position de ces appendices.
- Suppression du fond plat  
- Ré-introduction de la suspension active avec loi de commande libre.
- Autorisation des lests liquides mobiles.
- Suppression de toute contraintes dimensionnelles sur la monoplace.

...

Nous aurions des avions très dangereux mais je ne suis pas certain que cela rendrait la F1 plus intéressante.

Et quid des infrastructures existantes sur les circuits ? Ceux-ci seraient-ils adaptés à des monstres capables de développer 2000 cv et atteindre plus de 370 km/h régulièrement ?
Il suffit de penser à Monaco... déjà plus que discutable pour les monoplaces d'aujourd'hui, alors dans pareille hypothèse de monstres mécaniques "débridés", je n'ose même pas imaginer l'augmentation gigantesque de la prise de risque !