Le qualificatif de mythe a en effet une dimension plus subjective, relative à la transmission qui est faite des faits. Villeneuve, Senna ou Clark sont des mythes pour les amateurs de F1 par l'admiration qu'ils ont entraîné, la detresse qu'a causé leur disparition prématurée et la fantasmagorie concernant leurs exploits futurs. Si Schumacher devait mourir demain en course, je ne suis pas sur que l'on puisse parler de mythe ou de legende, il a déjà fini sa carriere et se retrouverait dans la situation du rocker mort de vieillesse.
(2) MYTHE n. m. XIX e siècle.
Emprunté, par l'intermédiaire du bas
latin mythos , du grec muthos , « récit,
fable ».
1. Récit fabuleux, transmis par les
traditions, qui contient en général un
sens allégorique. Mythes égyptiens,
grecs. Un mythe oriental. Le mythe de
Prométhée, d'Orphée, d'Œdipe. Le mythe
de la naissance de Vénus. Le mythe des
quatre âges , voir Âge. Un mythe solaire.
Un mythe cosmogonique, théogonique,
eschatologique. Par ext. Récit à
caractère poétique par lequel un
philosophe donne à entendre sa
conception de certaines réalités. Mythe
platonicien. Le mythe d'Er, dans « La
République » de Platon. Titres
célèbres : Le Mythe et l'Homme , de
Roger Caillois (1938) ; Le Mythe de
Sisyphe , d'Albert Camus (1942). 2.
Représentation qu'un ensemble
d'individus, en fonction de ses
croyances, de ses valeurs, se fait d'une
période, d'un fait, d'une idée, d'un
personnage. Le mythe du progrès. Le
mythe napoléonien. Le mythe de Don
Juan. Le mythe de Faust. Ce héros est
devenu un véritable mythe , il a été
idéalisé par l'imagination populaire.
Par ext. Fam. Se dit de ce dont on
entend parler mais qu'on ne voit
jamais, de ce qui n'est qu'un produit de
l'imagination, une fiction. L'entente
entre les peuples est un mythe auquel on
veut toujours croire. Sa fortune relève du
mythe.